De : Regnault [mailto:pont3t2@yahoo.fr]
Envoyé : samedi 1 septembre 2007 21:57
À : astrolynx@astrosurf.com
Objet : Bonjour

 
Bonjour,
 
Cela concerne le tour-fraiseuse en bois
 
Je suis un petit bricoleur amateur débutant, mais pas sans connaissances car étant curieux, je regarde. Je regarde là, je regarde ailleurs, et même j'arrive à conseiller d'autres bricoleurs qui ne sortent pas de leur tanière.
Alors, concernant votre table croisée en bois, je dis que c'est courageux, et pour la faire bien solide il vous aurait fallu du kohu, bois idéal dur, glissant, pour ce genre de travail, les bois français ne conviennent pas, sont pleins de noeuds, le chêne se fend, le kohu faut mieux que du chêne. Par ailleurs, vous dites ne pas pouvoir usiner de l'acier en tournage. Il faut surtout une meilleure poupée fixe que celle que vous proposez, mais la table croisée irait, en renforçant localement les guidages, il faut aussi une tourelle plus sérieuse, genre Tripan, il ne faut pas utiliser que du bois, de l'acier étiré irait bien pour certaines choses. En améliorant votre concept, on arriverait, avec des petits outils, à usiner de faibles passes dans de l'acier.
Dans le bricolage, certes il ne faut pas rêver à de grandes choses, mais il ne faut pas se limiter à de faibles choses, il faut faire ce qu'on peut, sans en retirer. Des tours de bricoleurs, le mieux est celui de votre photo, fabriqué par des kyrielles de fabricants chinois qui ont reçu les plans de l'armée chinoise, qui a de vrais ingénieurs au service du peuple, ce n'est pas parce que chez nous les ingénieurs de l'armement ne pensent que tuerie en série, ailleurs ce n'est pas pareil, la Chine ne fait la guerre à personne, elle développe son industrie et son commerce.
Ne pas croire cependant que ce tour soit la seule solution, Le tour SIOME des sous-marins anciens était une autre approche. Il basculait pour devenir une vraie fraiseuse verticale, c'était mieux. De même, les étaux-limeurs sont très intéressants, par exemple en mortaisage de rainure de clavette d'un alésage, et en surfaçages divers, je compte en remettre un en état de service. C'est la seule machine d'usinage qui a un mouvement rectiligne de l'outil, c'est à valoriser.
 
Si vous voulez améliorer votre machine, il faut en premier travailler la poupée fixe, la broche d'une perceuse portative ne convient pas du tout à un travail latéral en porte à faux, je vois plutôt un motoréducteur à roue et vis sans fin, plus variateur de vitesse, ou un simple réducteur, actionné par une poulie à gorges, ou un dérailleur de vélo, ce qui donnerait des vitesses faciles à passer, à patir d'un moteur à vitesse fixe. Mais l'arbre de sortie du réducteur est solide, D=28 par exemple, il suffit de faire tourner un faux plateau pour y mettre un mandrin de tour sérieux. Certains réducteurs ont un arbre creux, qu'il faudrait refaire pour qu'un mandrin puisse s'y fixer. Oui, de belles possibilités existent. On peut faire une tourelle révolver, c'est pratique, le jour pas rare où vous avez plusieurs pièces identiques à faire, les réglages d'outil deviennent un frein énorme, on n'aime guère faire du travail inutile, et refaire 10 fois le même ensemble de réglages, avec la multiplication des erreurs possible, cela devient pénible. La tourelle révolver y remédie, elle-même n'a que 6 positions, mais chaque position peut porter plusieurs outils par de petits revolvers, c'est illimité, il peut y avoir des outils motorisés, pour un perçage pas en ligne. Les bons réducteurs à vis sans fin ont un réglage de jeu précieux. Quant aux avances diverses, il faut oublier les engrenages et travailler les moteurs pas à pas, avec un capteur de position sur la broche, à l'arrière, pour synchroniser l'ensemble.Du coup, un cône se fait en chariotage automatique, ce qui est impossible à un vrai tour! (sauf en copiage hydraulique bien sûr) Vous pouvez aussi avoir deux ou 3 avances simultanées, encore impossible avec liaison mécanique, c'est la seule vraie solution.
 
Voilà mes petites observations, je vous salue et vous félicite.

Regnault